Le diable est dans les détails (mai 2010)

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J’avais aimé que Florence Aubenas, sortie de Paris, consacre aux « gens de peu », pour utiliser la si belle expression du regretté Pierre Sansot, un livre qui raconte la souffrance silencieuse des chômeurs, des « fins de droits », des « Rmistes » et autres victimes d’un système libéral que défendent droite et gauche de pouvoir confondues. Le quai de Ouistreham me semblait un livre rare et précieux, ce qu’il est, écrit avec un style sec, net, cassant – en fait un style qui ressemble à son auteur.

J’ai fait savoir ailleurs combien je trouvais pitoyables les commentaires de blogueurs qui mettaient en doute sa sincérité, son authenticité, sa vérité. On y attaquait la bourgeoise sortie des beaux quartiers pour y retourner bien vite après avoir fait son beurre sur le dos des pauvres ; on appelait à ce qu’elle reverse ses droits d’auteur à ses anciens collègues de travail afin de pouvoir être crédible ; on vomissait la gauche caviar ; etc. Comme il n’avait échappé à personne que le livre avait été un succès de librairie, j’avais aussi signalé que la pureté des critiques valait probablement la prétendue impureté de l’auteur du livre…

Mes amis et moi avons souhaité l’inviter à l’Université Populaire du goût d’Argentan pour construire une journée autour d’elle, de sa démarche, de son travail, de son livre. Nous avions prévu d’ajouter à cette journée que nous souhaitions lui consacrer la projection du film « Louise Michel » de Solveig Anspach.

Florence Aubenas m’a donné son accord par téléphone et nous avons croisé nos agendas pour arrêter ensemble la date du 12 juin. C’était trois mois en amont. Nous avons communiqué dans la presse, donné l’information sur notre site, commencé à prendre des réservations pour le repas organisé le soir – habituellement, plus de deux cents personnes.

Puis j’ai reçu quinze jours...

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