Triomphe de Célesteville (février 2016)

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Aux informations commémoratives des attentats du 7 janvier, ce qui saute aux yeux, c’est désormais l’infantilisation de toute la société. La télévision montre en boucle ce qui a été déposé aux pieds de la statue qui représente la République : des nounours, des poupées de chiffon, des peluches, des bougies, des lanternes, des dessins… d’adultes. On peut également y voir des slogans infantiles : « Je suis juif » dit le goy, « Je suis la police » dit celui qui, jadis, s’est fait pistonner pour ne pas faire de service militaire, « Je suis les victimes » écrit même un crétin bien vivant. Voilà les pitoyables offrandes votives d’un peuple d’enfants où chacun veut bien être n’importe quoi, sauf ce qu’il est.

Dans le même reportage, une séquence pitoyable permet d’entendre des enfants nous donner leurs avis : on s’en doute, le vocabulaire et la syntaxe aidant, la profondeur et l’originalité de l’analyse sont au rendez-vous ! A sept ou huit ans, ils estiment que ça n’est pas bien de faire du mal à des gens qui n’ont rien fait. Imparable d’un point de vue ontologique. Politiquement, on dirait du Hollande ou du Sarkozy. Ou du De Gaulle. Non, je plaisante…

Quelques adultes témoignent ensuite : enveloppée dans un drapeau tricolore (il y a six mois, ainsi accoutrée, dans Le Monde ou Libération, elle se serait fait insulter et traiter de fasciste faisant le jeu du FN…), une trentenaire enveloppée propose une analyse aussi substantielle que celle des enfants qu’on vient d’entendre. « Je ne pense pas, donc je suis » semble être le cogito post-moderne.

La veille, sur France-Inter que j’écoute encore de temps en temps, juste pour me dire que j’ai raison de ne plus écouter l’organe de la raison d’Etat, on interroge comme une conscience de son siècle un jeune professeur de mathématiques, la vingtaine nous dit-on, qui, sans...

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