Radio-Paris ment

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Jour après jour, l’affaire Mila agit comme un révélateur photographique: à cette heure-ci, elle fournit une magnifique photo de famille grand format des premiers acteurs de la France soumise –pour reprendre le vocabulaire de Michel Houellebecq.

Rappelons les mots de la jeune fille.

Précisons d’abord qu’elle répondait sur son réseau Instagram à des interlocuteurs musulmans qui, après l’avoir draguée et essuyé un refus, lui reprochaient son homosexualité affichée. Elle leur dit: "Je déteste la religion." Puis: "Le Coran, il n’y a que de la haine là-dedans, l’islam, c’est de la merde, c’est ce que je pense. Je ne suis pas raciste, pas du tout. On ne peut pas être raciste envers une religion. J’ai dit ce que j’en pensais, vous n’allez pas me le faire regretter. Il y a encore des gens qui vont s’exciter, j’en ai clairement rien à foutre, je dis ce que je veux, ce que je pense. Votre religion, c’est de la merde, votre Dieu, je lui mets un doigt dans le trou du cul, merci, au revoir."

Certes la jeune fille a été grossière et vulgaire, et l’on peut déplorer, comme moi, qu’elle ait eu recours à ce registre-là, mais il est de son âge et de son époque, c’est tout simplement celui de la progéniture post-républicaine de la génération Cohn-Bendit et de ses amis. En plusieurs décennies, le libéralisme maastrichien est parvenu à abolir le citoyen fabriqué à l’Ecole républicaine (il était fascistoïde) au profit d’un consommateur formaté par les pédagogistes (il est progressiste): ces énergumènes ainsi produits en chaîne débouchent sur le marché des idées !

Il n’empêche: cette vulgarité sert à tous les acteurs de cette soumission pour se désolidariser de la jeune fille. La forme n’est pas exquise, on jette donc le fond, la bouteille n’est pas jolie, on déverse son contenu au caniveau,...

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