La France dont le prince est un enfant
Malheur à toi, terre dont le roi est un enfant.
Ecclésiaste 10.16.
Vexé d’avoir perdu les élections européennes, le président de la République française Emmanuel Macron a réagi de façon épidermique, ce qui est un problème quand on dispose du bouton nucléaire, en décidant de façon impromptue d’une dissolution dont il nous fournit le mode d’emploi nihiliste à… Oradour-sur-Glane. À la question : « Ça va, pas trop dures, ces journées ? » Il aurait répondu : « Mais pas du tout ! Je prépare ça depuis des semaines, et je suis ravi. Je leur ai balancé ma grenade dégoupillée dans les jambes. Maintenant on va voir comment ils s’en sortent. » Je laisse aux spécialistes en psychopathologie le soin d’analyser une pareille réponse, elle enrichira le vieux dossier bien connu consacré aux malades qui nous gouvernent.
Je voudrais proposer une analyse gaullienne de ce qui est advenu avec cette grenade dégoupillée.
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Cette grenade a blessé la France : son image dans le monde, qui était déjà bien abîmée depuis ses sept années de présidence, je ne parle pas des présidences qui ont suivi le départ du général en 1969, a été considérablement endommagée. On ne compte plus les grossièretés, les obscénités (ce fameux doigt d’honneur antillais…), les vulgarités, les insultes ( « j’ai envie d’emmerder les Français »), le mépris (les ouvrières illettrées, les fainéants qui n’ont qu’à travailler pour acheter un costard comme le sien), les couleuvres à avaler (ceux qui n’ont qu’à traverser la rue pour trouver du travail, les gens qui ont réussi et ceux qui ne sont rien, etc.), qui ont donné de ce jeune homme pas fini une image désobligeante de la France qu’il incarne partout dans le monde. On ne compte plus les voltefaces, les fameux en même temps, avec Poutine & Zelinsky, avec Mahmoud Abbas & Netanyahou, avec Trump & Biden, autant de...