ELOGE D’UNE MOSQUEE DE LA REPUBLIQUE

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Quelque cinq jours passés à l’île de la Réunion pour y tenir trois conférences m’ont donné l’occasion d’une hypothèse que je propose ici. Certes, pour être validée et approfondie, elle mérite des lectures, du travail, une enquête, mais je la propose telle quelle pour l’heure.

Avant de partir pour l’ancienne île Bourbon, la veille pour être précis, j’avais acheté en librairie les trois volumes de mille pages chacun du Coran des historiens, par un collectif dirigé par Mohammad Ali Amir-Moezzi et Guillaume Dye pour le compte des éditions du Cerf. Tard dans la nuit, malgré un réveil très tôt le lendemain matin, j’avais pris connaissance de ce travail formidable qui pourrait faire date si d’aventure l’islam cessait d’être une question de politique politicienne pour devenir,  enfin, une question de grande politique, autrement dit: un enjeu de civilisation.

Le problème n’est pas de savoir si l’islam est une chance pour la France, comme le pensent Mélenchon et Edwy Plenel, ou une malédiction, comme le croient Marine Le Pen et Eric Zemmour, mais ce qu’il est et, surtout, ce qu’il pourrait devenir, si l’on souhaitait effectuer un travail philosophique, à savoir d’historien, à son sujet.

Le Coran des historiens contextualise un texte sacré. Il ne nie pas que d’aucuns en fassent un texte saint, c’est leur affaire, mais il pose les questions philosophiques de base: d’où vient ce texte si l’on met à part la croyance qu’il aurait été dicté par Dieu aux hommes avec le truchement de l’ange Gabriel? De quelle manière s’inscrit-il dans un contexte historique qui, du Talmud à lui-même, via les Évangiles, le fait naître dans un bouillon de culture de micro-communautés religieuses dans lequel les Ébionites jouent un rôle majeur? Ce qui permet de poser l’hypothèse d’une ligne droite reliant le Talmud, les Évangiles et le Coran. Une...

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