UN BATEAU METONYMIQUE

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Brève histoire du Titanic 2.0

J’imagine qu’à BFM, quand un pigiste a rédigé un bandeau (sans faute, ce qui n’est pas toujours le cas…) « Charles de Gaulle à l’arrêt: ça change quoi ? », il y a eu du frétillement journalistique dans le clapier! Du moins chez deux ou trois dont la cervelle en était encore intellectuellement capable…

Pas besoin en effet d’invoquer le message subliminal, la chose se trouve ici clairement dite: on jouait sur l’association du porte-avions au nom du général qui, hélas, lui est accolé comme le sparadrap aux godasses du capitaine Haddock. De sorte que, métonymie aidant, la grandeur du général devait annoncer celle du bâtiment de guerre qui porte son nom, de même que la geste héroïquedu navire devait rappeler en écho celle du général que l’on sait.

Las! Ce bâtiment majeur présenté comme une pièce maîtresse de la Marine nationale, s’est d’abord fait connaître par une collection d’avanies. Ce navire à propulsion nucléaire est en effet entré dans l’Histoire par la petite porte, la très petite porte: celle des faits divers.


On découvre dans un premier temps , en janvier 1999, que la piste oblique pour l’atterrissage de certains appareils est trop courte et qu’il faut l’allonger, mais également qu’il faut supprimer des brins d’arrêts dangereux lors de l’appontage d’avions achetés sans que les longueurs de pont aient été prises en considération; dans un deuxième temps, en mars 1999, on remarque qu’à grande vitesse, l’arrière du bâtiment vibre anormalement, autrement dit, dès qu’il faut foncer sur l’ennemi, le navire secoue son popotin d’une drôle de façon, des sachants, qui auraient pu le savoir avant, ont réparent la chose en installant les safrans dans l’axe des hélices; dans un troisième temps, en février 2000, lors d’un essai de réacteur nucléaire, de la fumée apparait à cause de la...

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