Théorie du con, et de quelques autres
Cher Cyril
Quand j’ai su que vous prépariez un livre avec Christophe Barbier, j’ai souhaité le lire car la caution politique de votre tandem laissait croire que vous vous apprêtiez à faire une proposition politique et, venant de la société civile, celle-ci m’intéressait.
On sait que Christophe Barbier est un journaliste engagé dans le Camp du Bien, pour utiliser l’expression de Philippe Muray. L’ouvrage qu’il signe avec vous s’inscrit dans cette ligne.
Pourquoi dès lors dire régulièrement que ça n’est pas le cas?
Vous écrivez en effet: «Je ne roule pour aucun camp» page 242, «je n’ai pas de camp, je suis un arbitre objectif» page 257, «je n’ai pas de camp, je ne roule pour personne» page 288, «je n’ai pas de camp, mais je vais mener campagne contre un ennemi: l’abstention» page 289.
Vous dites également: «TPMP est ouvert à tout le monde, sauf aux cons» (page 195). Pardonnez-moi, je n’ai pas vu toutes vos émissions, loin de là, mais des «cons» comme vous dites, j’ai cru comprendre qu’il y en eut plus d’un sur vos plateaux! Je ne vous le reproche pas, je pointe juste une contre-vérité. J’aurais aimé un peu plus de précisions sur ces cons-là, une petite théorie du con en quelque sorte.
Si vous permettez, à défaut, je m’y mets:
C’est assez facile, car votre con est portraituré en creux à toutes les pages. Il suffit de voir pour quoi et qui vous roulez, on imagine bien que ceux qui ne caracolent pas dans la même direction sont les cons. Le con c’est hélas souvent celui qui ne pense pas comme nous. Vieille comme les hommes, la notion se trouve bien vite circonscrite.
Quelle est votre pensée ? C’est peu ou prou celle de Christophe Barbier qui...