Les chiens sont lâchés
Il ne fait pas bon s’opposer au président Macron et à son ami BHL! Avec le premier, on risque de se faire mettre à la porte du service public audiovisuel; avec le second, on risque de voir les journaux dont on parle de façon critique diligenter leurs enquêteurs, qui arrivent armés…
Je reçois par exemple ce mail d’Eric Dahan:
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De: eric dahan
Objet: Demande d'entretien
Date: 21 novembre 2018 à 14:34:48 UTC+1
A: Michel ONFRAY
Bonjour Monsieur Onfray,
Le magazine Vanity Fair m'a demandé de retracer l'histoire de votre "différend" avec Bernard-Henri Lévy. J'utilise des guillemets car c'est moi qui ai choisi ce terme pour résumer la proposition confuse de raconter vos querelles idéologiques, philosophiques et politiques ainsi qu'une possible rivalité, attestée par des chroniques et des interventions télévisuelles,notamment celle durant laquelle vous avez déclaré que Bernard-Henri Lévy était déjà mort, après que lui-même ait (sic) parlé de suicide à propos de votre livre sur Freud.
Cette tâche est aux antipodes de celles auxquelles je m'astreins habituellement —j'écris sur des questions qui ne passionnent pas les foules alors qu'à peine annoncé ce projet, voilà que St Germain des Près serait en émoi— parce que ce différend touche à des questions essentielles. Le capitalisme mondialisé, les droits de l'homme que certains voudraient donner à ceux qui n'en veulent pas mais auxquels on ne saurait totalement renoncer quand bien même le concept d'homme ou de droit serait suspendu à l'infini, les conséquences désastreuses de la realpolitik...qui peut dire qu'il n'y pense pas? Bien avant de lire votre lettre satirique adressée au président de la république, la confusion des registres —homologique, christologique...— dans les gestes de "fraternisation" macroniens, comme le baiser sur le crâne de M'bappé après la victoire de la France au Mondial de football, ne m'avaient pas échappé. A l'inverse de...