Le Mélenchon nouveau

/assets/images/upload/e83c89b_573859167-002983.jpg

Le Mélenchon nouveau est arrivé. Il est avec Eric Zemmour le seul à poser le problème des présidentielles en termes de civilisation. L’un et l’autre sont sur le bon terrain, mais, on s’en doute, ils répondent à cette question de façon radicalement opposée. Zemmour s’avère centripète, penseur de la clôture; Mélenchon centrifuge, penseur de l’ouverture; le premier défend une identité qui procède du nationalisme intégral de Maurras, le second une identité planétaire, mais aussi cosmique, qui s’inspire de Giordano Bruno, nommément cité, le philosophe panthéiste de la pluralité des mondes brûlé par l’Inquisition sur le campo dei Fiori à Rome en 1600; l’un est un homme de l’enracinement, l’autre un individu de la connexion. Zemmour veut pour demain la civilisation d’hier, jusqu’à croire que le retour de la blouse s’avère un instrument efficace de lutte contre la disparition de notre civilisation ; Mélenchon propose pour demain la possibilité d’une civilisation de l’avenir. Soyons clair: l’un est à droite, nostalgique du Drancy de son enfance, l’autre à gauche, nostalgique du futur. Les autres candidats, attachés au piquet de Maastricht, sont ailleurs.

De ce fait, je n’ai pas regardé le rassemblement nantais de Jean-Luc Mélenchon sans un certain intérêt. On y a vu un homme qui pense l’universalisme dans une configuration nouvelle, moins localo-locale que les écologistes de type EELV qui ne voient pas plus loin que le bout du nez de la seule planète Terre, et plus cosmique, sinon cosmogonique. L’auteur que je suis de Cosmos y trouve son compte.

Celui de Décadence vibre lui aussi à un Mélenchon plus inédit, voire plus inattendu. Qui aurait parié hier ou avant-hier sur un homme qui, désormais, met en garde contre «une aggravation de la crise de civilisation»? Il y aurait donc «une crise de civilisation»? On pourrait donc enfin le...

Commentaires

Posez votre question

0 / 280

Toutes les archives

599 résultats

Sujets