LE JAUNE & LE VERT

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   Lors du quatorzième acte de la manifestation des gilets-jaunes, Alain Finkielkraut a été pris à partie dans la rue, puis invectivé de façon clairement antisémite. La presse, la classe politique, un grand nombre d’anonymes, mais également le président de la République, le ministre de l’Intérieur, tous se sont légitimement offusqués et ont manifesté leur soutien au philosophe. Je suis terriblement offusqué moi aussi et je manifeste mon soutien total à l’auteur de "La Défaite de la pensée". En voyant ces images et en entendant la bande son qui l’accompagne, j’ai eu un haut-le-cœur physique, j’ai ressenti un malaise corporel empathique. La vision du corps voûté du philosophe, comme s’il cherchait en vain à se protéger corporellement des insultes, des cris, des vociférations, son visage sidéré, son regard hagard, tout cela m’a immédiatement rappelé ces photographies de juifs à la silhouette abattue, accablée, écrasée en présence de soldats nazis. Je ne suis pas suspect de banaliser le nazisme et d’y renvoyer mal à propos! Dès lors, l’heure venue, et, hélas, elle est venue, je peux vraiment dire que, cette fois-ci, ces images m’ont fait penser aux juifs du ghetto de Varsovie traqués par la soldatesque national-socialiste. Ma peine pour cet homme est grande.


   Peut-on penser ce qui est advenu?

   J’ai la faiblesse de croire que oui et la certitude que, pour ce faire, il me faut dire un certain nombre de choses que la presse ne dit pas. Et dire ce que la presse ne dit pas en précisant, justement, qu’elle ne le dit pas, puis dire pourquoi elle ne le dit pas, c’est aller au devant d’un lynchage. Ce n’est pas bien grave, j’ai l’habitude, ce ne sera pas la première fois. Ce ne sera pas la dernière non plus.

   Qu’est-ce que la presse n’a pas...

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