La généalogie contre la moraline

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Yann Moix a été un enfant battu: c’est son père qui le dit… Peut-on au moins construire un raisonnement sur cette seule information validée par tous: le père, le frère et l’auteur? Car, des questions du genre: Orléans est-il un roman ou un récit? Est-ce l’invention du fils selon le père sinon la mémoire sublimée d’un écrivain selon le lecteur ou le critique littéraire? A-t-on affaire à une victime autoproclamée ou à un bourreau caché et sournois? L’homme à abattre est-il à l’origine d’une bande dessinée antisémite et négationniste, ou était-il alors seulement désireux de plaire aux tenants de l’humour d’Hara-Kiri pour obtenir une reconnaissance parisienne? Toutes ces questions ne sont jamais que des variations sur un seul et même thème: Yann Moix a été un enfant battu.

Je m’explique.

Dans l’absolu, l’enfant fait partie des causes perdues, il y a pour cela une bonne et simple raison: il ne vote pas. C’est donc un citoyen en dehors de la cité, qui n’a, théoriquement, droit de cité (c’est justement le mot) que par ses parents qui, dans la configuration des mauvais traitements, sont partie prenante de son exclusion et de la cité et de l’humanité.

Or: un enfant meurt tous les cinq jours sous les coups de ses parents. Précisons que, dans le mot "parent", se trouvent un père et une mère, un homme et une femme donc, parfois des frères et des sœurs silencieux, donc complices. Et encore ce chiffre ne concerne pas les meurtres de nouveaux nés jamais déclarés, les disparations d’enfants jamais dénoncées par leurs parents, et pour cause, les bébés secoués enterrés au fond du jardin ou placés dans un congélateur. Et ce sont ici les parents, autrement dit, enfonçons le clou, le père et la mère, donc un homme et une femme, qui tuent leur progéniture.

Mais...

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