Eloge de la Commune

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Foutriquet II & la République sociale

La Révolution française a généré une glose sans pareille; pas la Commune. On ne compte plus les livres sur «1789»; ceux sur «1871» se montrent plus rares. La guillotine a eu de nombreux partisans, encore aujourd’hui elle stimule la testostérone de quelques terroristes en puissance; la Commune l’a quant à elle brûlée au pied de la statue de Voltaire. Le gouvernement par la terreur a eu des thuriféraires, il en a encore aujourd’hui, les mêmes qui se montrent confits en dévotion devant le rasoir national; la Commune n’a pas gouverné avec pour méthode de faire couler le sang ou menacé de le répandre. La Révolution française fut le fait d’intellectuels, de théoriciens, d’avocats, d’écrivains ratés, de journalistes, et parfois un mélange de tout ça; la Commune fut le fait d’ouvriers, d’artisans, de manœuvres, de maçons, de terrassiers, de crieurs de journaux, de charpentiers, de tacherons, de femmes et d’enfants aussi. La première a de grands noms - Mirabeau & Danton, Robespierre & Marat, Desmoulins & Brissot ; la seconde, de grands caractères, de grands tempéraments - Louise Michel & Delescluze, Rossel & Élisabeth Dmitriev, Varlin & Vallès, Courbet aussi. L’une a des assoiffés de sang - Marat, Robespierre, Fouquier-Tinville, Carrier parmi tant d’autres; l’autre pas. Karl Marx n’a pas aimé la Commune pour la bonne et simple raison qu’elle ne fut pas marxiste, il a ensuite bricolé quelques pages afin de laisser croire que tel ne fut pas le cas; Proudhon qui était mort depuis six années l’eut aimée, mais ne faisons pas parler les morts…

En 2012, dans L’Ordre libertaire où je faisais l’éloge du socialisme libertaire d'Albert Camus, je posais cette question: Que fut la Commune? J’y répondais ainsi: «Une brève insurrection populaire qui dura deux mois, entre le 18 mars et le 28...

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