Doigt d'honneur

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On sait que le doigt d’honneur constitue le sommet de la rhétorique présidentielle – on comprend qu’avec pareil bagage intellectuel, les portes de l’Ecole normale supérieure lui aient été fermées devant le nez à deux reprises.

Devant le public de l’Organisation internationale du travail (OIT), le président de la République en a envoyé un nouveau à destination des gilets-jaunes. Comme d’habitue, la classe médiatique y est allée fort avec le cirage et la boite à reluire: Macron aurait effectué publiquement un mea culpa! Et les éditorialistes d’enchaîner sur un prétendu Acte II car le travail des journalistes consiste désormais à reprendre en boucle les éléments de langage, les communiqués et les notes fournies par le service communication de l’Elysée. Précisons au passage que ce genre de travail est rémunéré dans les salles de presse avec l’argent du contribuable qui permet aux journaux de survivre.

En bon disciple des sophistes qu’il est, Macron sait s’adapter à son auditoire. Devant les représentants de l’OIT, il met en avant des préoccupations sociales. Il a même reconnu avoir commis une "erreur fondamentale" dans la gestion de la crise des gilets-jaunes. "Quand le peuple français dit avec force ce qu’il a dit, il faut savoir l’écouter, savoir constater ce qu’on a mal fait, ne pas arrêter de faire ce qu’on doit faire, savoir changer de méthode et entendre le message profond." Et d’ajouter que "nous avons peut-être parfois construit des bonnes réponses trop loin de nos concitoyens en considérant qu’il y avait des sachants et des subissants."

Qu’est-ce à dire? Qu’il s’est trompé, certes, mais sur la forme pas sur le fond. Il convient d’un problème de méthode mais ne revient pas du tout sur son projet politique qui reste le programme libéral maastrichien. On ne pourra pas lui reprocher de manquer de constance. Il avait...

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