Michel Onfray à la Neue Zürcher Zeitung: "Il n’y a aucun candidat gaulliste à ces élections"

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Neue Zürcher Zeitung - Vous êtes l'un des personnages les plus célèbres en France. On dit même qu'on vous a suggéré de vous présenter à la présidence. Pourquoi pas?

Michel Onfray - Parce qu’il faut des compétences que je n’ai pas. Parce qu’il faut des vices et des vertus qui ne sont pas les miens. Parce que je suis un homme sans argent et sans réseaux dans un monde gouverné par l’argent. Parce que je suis un homme seul et sans d’autres réseaux qui me permettraient de constituer des équipes et de disposer d’un vivier de personnes à nommer aux postes clés. Parce que je ne gagnerais pas et qu’il ne sert à rien de se faire plaisir à perde du temps pour une candidature de témoignage.  Parce que, donc, je n’ai pas envie de décevoir les gens qui croiraient en moi et qui, de ce fait, voteraient pour moi. Parce qu’ainsi je ne serais pas utile à mon pays et que ce serait le pire de toutes les raisons. A quoi il faut ajouter que je veux pouvoir continuer à faire mes courses et le marché tout seul, tranquille. En un mot: parce que je suis philosophe et qu’il me faudrait cesser de l’être.

NZZ - Pour les prochaines élections en France, Éric Zemmour se présente contre Emmanuel Macron, Valérie Pécresse et Marine Le Pen (entre autres). Quelles sont les chances de Zemmour?

MO - Il me faut juger d’après les sondages qui sont des machines à fabriquer l’opinion. Ce qui est périlleux. Pour l’heure, il scinde en deux le camp des patriotes qui dispose pourtant encore d’un troisième candidat - Dupont-Aignan. Il assure donc d’un départ au combat désuni et dans le désordre, ce qui est la meilleure façon de contribuer à la réélection de Macron.

NZZ - Dans...

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