Décadence & probité

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    Je lis et relis les textes de Hegel sur la philosophie de l'histoire et je souscris à sa lecture des dynamiques des civilisations. Il ne défend pas un modèle vitaliste car il croit moins à la Vie comme principe actif de ce qui est, qu'à ce qu’il nomme la Raison, le Concept et l'Idée qui ne sont jamais que des façons philosophiques de nommer la bonne vieille Providence chrétienne. De sorte que, quand il écrit que la Raison conduit l’Histoire il faut entendre et comprendre que c'est la Providence qui conduit l'Histoire ! Ce qui n'est guère plus philosophiquement avancé que la thèse de Bossuet dans son Discours sur l'histoire universelle. Hegel c'est Bossuet pour les idées chrétiennes et Kant pour le vocabulaire de l'idéalisme allemand ! 
    Pour ma part, je ne crois pas à cette Providence, je suis athée, mais à la Vie, je suis nietzschéen. Nietzsche a montré qu'il y avait dans la vie une vie qui veut la vie, c'est la volonté de puissance. Elle est active dans tout ce qui est : de l'infiniment petit du ciron cher à Pascal à l'infiniment grand des cosmos de la pluralité des monde chers à Épicure.
   Or ce qui vit obéit à un même schéma : naissance, croissance, puissance, décadence, sénescence et disparition. Les civilisations, comme les vies humaines, subissent cette loi à laquelle rien ni personne ne saurait échapper. 
   Il suffit de solliciter l'histoire pour comprendre l'Histoire : les civilisations mégalithiques ont disparu en emportant leurs secrets avec elles. Des alignements de Carnac à la structure circulaire de Stonehenge en passant par les Moaï de l'île de Paques ou les monuments Bonnanaro sardes, les témoignages ne manquent pas en faveur de ce schéma civilisationnel qui va de la naissance à la mort via la décadence. Il y...

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