&nbsp; &nbsp;Le candidat Macron avait promis une présidence de rupture avec l’ancien monde, ce fut d’ailleurs son principal argument publicitaire - c’était sans surprise puisque tout aspirant à la fonction effectue ce genre de promesse… De meeting en meeting, il annonçait les qualités de cette présidence d’un nouvel âge. Elle serait, nous disait-il, intègre, jupitérienne, économe d’apparitions, avare de paroles, véritablement républicaine, en un mot&nbsp: gaullienne.&nbsp; &nbsp;Dans la réalité,&nbsp;elle s’avère aujourd’hui mafieuse, naine, verbeuse, exhibitionniste, monarchique et narcissique&nbsp: c’est celle d’un enfant-roi couronné. En fait, ce jeune homme consacré par le suffrage dans les conditions branlantes que l’on sait est un mélange de Chirac pour les affaires et de Sarkozy pour la brutalité, de Mitterrand pour la filouterie et de Séguéla pour le cynisme, ou bien, remontons plus loin encore dans l’histoire, puisqu’elle semble être le modeste horizon qu’il se propose,&nbsp;de Louis XIV pour la mégalomanie – on ne fait pas plus vieux monde...&nbsp; &nbsp;Macron effectue très vite le chemin qui conduit du capitole à la roche tarpéienne. Le voilà au bord du précipice où la presse, qui l’a porté jadis, semble prête aujourd’hui à le précipiter. La loi fameuse qui donne le mode d’emploi des journalistes&nbsp;- «&nbsplécher, lâcher, lyncher&nbsp» - n’a jamais semblé autant d’actualité…&nbsp; &nbsp;Notre président soupe-au-lait semble la découvrir, ce qui le fait très vite se mettre en colère ; il est vrai qu’il a pour lui l’excuse de l’extrême jeunesse et de la naïveté, du manque d’expérience et de la candeur juvénile, sinon d’une testostérone bien de son âge.&nbsp; &nbsp;Mais la colère ne fait pas Jupiter&nbsp: elle le défait bien plutôt quand elle surgit mal à propos, autrement dit quand le président ne la possède pas, mais qu’il est possédé par elle. Jupiter ne saurait fonctionner avec l’âme d’un enfant, fut-elle celle...

L'affaire Benalla l'illustre, c'est en monarque que Macron se conduit, et&nbsp;en un monarque trop jeune couronné auquel&nbsp;le pouvoir aurait monté à la tête, un enfant roi capricieux.

L'affaire Benalla l'illustre, c'est en monarque que Macron se conduit, et en un monarque trop jeune couronné auquel le pouvoir aurait monté à la tête, un enfant roi capricieux.

L'enfant-roi couronné

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